Économie : PME et TPE ont bien résisté au premier trimestre
Entre janvier et mars 2022, le chiffre d’affaires des TPE et des PME a progressé de 12,5% par rapport au 1er trimestre 2021.
Les experts-comptables sont des observateurs privilégiés de la santé des entreprises. Par définition, ils ont le regard fixé sur les tableaux de bord de toutes les sociétés, et ont un regard "laser" dans le moteur de la machine. Une étude nationale de l’Ordre des experts comptables intitulée "Image PME" a été réalisée auprès de 500 000 très petites entreprises, qui emploient moins de 20 salariés, et moyennes entretprises, qui emploient moins de 500 personnes. Bilan : entre janvier et mars, leur chiffre d’affaires a progressé de 12,5% par rapport au 1er trimestre 2021, une période qui était déjà en hausse malgré les couvre-feux, les mesures de fermetures et de confinements.
À part trois branches qui ont vu leur chiffre d’affaires stagner ou reculer (boulangerie-pâtisserie, opticiens et coiffeurs), les indicateurs sont clairement au vert dans l’hébergement et la restauration. Dans ce cas, la variation est importante avec un chiffre d’affaires en hausse de 169%. Arrivent ensuite, avec des ordres de grandeur moins importants, le commerce de détail, la construction, l’entretien et la réparation automobile, les transports routiers de fret de proximité. Les structures d'Auvergne-Rhône-Alpes et d'Île-de-France se situent en haut du classement. Arrivent ensuite l'Occitanie et Provence-Alpes-Côte-d'Azur . Les entreprises des régions de la moitié Ouest de la France enregistrent toujours les meilleurs résultats.
Dynamique pérenne ?
Qu’est-ce qui explique cette résilience des TPE et PME françaises au premier trimestre ? D’abord, une notion importante, il ne faut pas confondre chiffre d’affaires et bénéfices. Le chiffre d’affaires est le reflet de l’activité de l’entreprise avant impôts, règlement des taxes et des factures aux sous-traitants, notamment. Le bénéfice, c’est ce qu’il reste une fois déduites toutes ces charges. Inutile de vous dire que la photo finale est bien différente. Mais le fait que l’activité ait augmenté sur un an prouve que c’est l’économie française en elle-même qui a bien résisté.
Reste à savoir si cette dynamique du premier trimestre est pérenne. Et maintenant ? Guerre en Ukraine, inflation, faiblesse des marges bénéficiaires, perspective de relèvement des taux d’intérêt en juillet qui va peser sur l’investissement nécessaire à la création d’emploi et sur le remboursement des dettes… croisons les doigts. Nous sommes dans une une bonne dynamique mais la situation risque de devenir beaucoup plus difficile.
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